Recherche, performance et pratiques collaboratives Research, performance and collaborative practices
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Rentrouvert, laisser ouvrir (2024)
GU (lieu de réflexion, de production, de diffusion et d’expérimentation pluridisciplinaire à Montréal). Dans le cadre de l’événement Comment voisiner?
Rentrouvert, laisser ouvrir est une performance musicale qui se situe au seuil d’une porte de garage, tandis que le son se diffuse dans le voisinage. Lieu à la fois d’accueil, d’invitation, de visite et de passage, la performance ouvre l’espace du garage à la rue, à travers un son qui rassemble. Un projet collaboratif de Simon Chioini, avec Andréanne Martel, Jacob Desjardins et Denis Lafond.
Contribution textuelle :
« Activer / ouvrir l’espace
Si l’espace investi de notre quotidienneté se définit par une multitude de choses, de personnes, de vivants, de matériaux et d’usages, l’expérience somatique réinscrit la subjectivité corporelle dans la continuité de ces relations. À travers une écoute active, une série de gestes et d’interventions corporelles et sonores, les artistes déconstruisent les hiérarchies dans l’espace, tout en construisant un nouveau champ de relations allant au-delà de l’exposition ; celle-ci s’ouvrant aux plafonds, aux murs, aux fleurs... Les lieux devenant temporairement ouverts. Les propriétés spatiales, matérielles et sonores de l’espace entrent alors dans un processus relationnel, créant une expérience où le public devient partie intégrante de l’oeuvre ; une manière d’être ensemble toutefois indissociable de l’espace architectural qui agit sur le groupe. »
© Dessin : Simon Chioini
Collectif FRAM
Espaces construits, corps mobiles (2023), Tangente Danse. En collaboration avec Simon Chioini
La performance Espaces construits, corps mobiles a été développée dans le cadre d’un laboratoire de recherche-création ouvert au public, présenté par Tangente. Les espaces étaient partagés avec les créations d’Hanna Sybille Müller et Philippe Dépelteau, les trois projets puisant dans l’expérience des corps, la documentation et l’architecture, dans la forme de l’installation et de la performance comme activation de l’espace.
L’environnement bâti était considéré comme un objet à investiguer par les corps et inscrit dans un contexte politique, social et environnemental. Comment l’expérience - corporelle et sonore - peut-elle révéler la matérialité des espaces? Quels sont les matériaux utilisés dans la construction architecturale, leur provenance et les processus de reconfiguration de la matière dans la fabrication du béton?
Une performance guidée par Frédérique Rodier et Simon Chioini invitait le public à prendre conscience de leurs corps et de leurs déplacements dans l’espace. Comment les marches, collectives et individuelles, se rencontrent-elles et s’altèrent-elles dans l’espace? Comment l’architecture et les images orientent-elles les déplacements? La marche était alors explorée comme expérience architecturale et pratique commissariale.
La coursive de l’Espace Orange, plus spécifiquement, était investie et transformée en un espace hybride, entre un studio, un lieu de performance et un espace dédié à la recherche documentaire ; la performance mettant de l’avant ce moment de tension entre la conceptualisation de la performance et sa réalisation.
Ce projet a fait l’objet d’une table ronde organisée par Tangente, Danse & territoires sensibles, en compagnie de Hanna Sybille Müller, Philippe Dépelteau, Katya Montaignac, Lucy Fandel et du collectif Escargo.
© Photos : Tania Dos Santos
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien et Danse-CIté, pour la résidence de création offerte en amont.
Structures affectives est une performance présentée par Tangente explorant la relation entre le corps, la matérialité et l’agentivité d’un dispositif. Une méditation sur la tension entre sujet et objet, sur les frontières poreuses délimitant les corps. Il en ressort une performance expérientielle axée sur la construction de l’espace et les matérialités.
© Photos :
Tania Dos Santos